14 Exemple de démarche d’adaptation pour les inondations pluviales
Cette fiche décrit un exemple de démarche d’adaptation d’une municipalité pour l’ d’inondations pluviales. Les étapes décrites dans les fiches 10 sont reprises dans les paragraphes qui suivent. Pour plus de détails et d’autres exemples d’application, le lecteur est invité à consulter Ouranos and MELCCFP (2024), de même que les cahiers de travail1. L’exemple qui suit est purement fictif. La mise en place d’une démarche d’adaptation exige des ressources humaines et financières pouvant être importantes. Elle devra donc être ajustée en fonction des ressources disponibles. L’exemple qui suit ne prétend donc pas être transposable à toutes les municipalités. La procédure utilisée pour estimer les intensités de pluie en climat futur présentée au Tableau 14.2 est décrite au Chapitre 7 de Mailhot, Alain and Bolduc, Samual and Talbot, Guillaume (2024).
Objectifs, portée et cadre de la démarche d’adaptation
L’objectif est de déterminer si l’intensification des pluies extrêmes en climat futur entrainera une augmentation des risques d’inondations pluviales pour certains secteurs de la municipalité sous étude et, le cas échéant, d’identifier des mesures d’adaptation et de développer un plan de mise en place de ces dernières afin de maintenir ou de réduire les risques à long terme à des niveaux jugés acceptables.
Portrait de l’organisation et du territoire sous sa juridiction
La municipalité est située dans la région de Québec. Elle offre les services et possède les pouvoirs habituels d’une municipalité du Québec. Elle a notamment la responsabilité de la gestion du système de collecte des eaux pluviales et de collecte et de traitement des eaux usées. Une partie de son territoire est desservie par des réseaux séparés (pluvial et sanitaire) et une autre partie par un réseau unitaire. Plusieurs ouvrages de surverses sont présents, avec des fréquences élevées de surverses pour certains. Le milieu récepteur est jugé vulnérable. Le recensement des systèmes, des infrastructures avec leurs caractéristiques (techniques, maintenance, etc.), de même qu’un portrait des budgets, responsabilités, réglementations et juridictions en matière de gestion des eaux pluviales est réalisé.
Identification des aléas, systèmes et des impacts
L’ inondation pluviale considéré est lui-même lié à l’ pluie extrême. Or, selon les projections climatiques disponibles, ces pluies sont appelées à augmenter en fréquence et en intensité en climat futur. Les s en jeu sont les infrastructures de gestion des eaux pluviales et l’aménagement et l’occupation du territoire (surfaces perméables et imperméables, infrastructures de stockage, zones d’accumulation des eaux, cuvettes, etc.), qui déterminent les volumes d’eau stockés en surface, infiltrés et qui ruissellent jusqu’au réseau, ainsi que les secteurs susceptibles d’être inondés.
Une séance de réflexion est organisée afin d’identifier les systèmes et composantes susceptibles d’être affectés par cet aléa. Quatre secteurs, A, B, C et D, de la municipalité ont été identifiés comme à risque au terme de cet exercice. Cette évaluation se base sur les expériences passées et sur l’appréciation des risques par les gestionnaires du réseau. Ces secteurs sont présentés au Tableau 14.1. À noter que le secteur D a été inclus même s’il n’a pas été inondé par le passé, puisque les conséquences d’une inondation de ce secteur seraient dramatiques. D’autres secteurs pourront aussi être éventuellement intégrés pour des raisons similaires. L’évaluation des risques dans ces cas consiste à s’assurer que l’évolution future des pluies extrêmes n’entraînera pas une augmentation indue des risques d’inondations pour ces secteurs.
La pluie horaire de période de retour 25 ans a été retenue comme indice et seuil climatique pour les secteurs A, B et C. La valeur correspondante pour la période de référence est de 40.2 mm en une heure. Cette valeur, proposée par les gestionnaires du réseau et basée sur leur expérience passée, définit le seuil au-delà duquel la pluie est susceptible de causer des refoulements d’égout et des perturbations significatives dans ces secteurs2. La pluie horaire de période de retour 100 ans a été considérée pour le secteur D, puisque les gestionnaires estiment que les inondations pluviales sont possibles au-delà de ce seuil et qu’elles auront des conséquences importantes pour ce secteur. La valeur correspondante est de 49.7 mm en une heure pour la période de référence.
Appréciation des risques climatiques
Cette étape (fiche 11) débute par l’identification des risques associés à chaque combinaison aléa-système-impact à partir des informations climatiques, des vulnérabilités et des conséquences potentielles en climat actuel et futur.
Une analyse d’exposition est d’abord réalisée en utilisant les seuils climatiques du Tableau 14.2. Les évaluations préliminaires ont permis d’établir que le dépassement de ces seuils entraînerait l’exposition de plusieurs éléments de ces quatre secteurs. La liste des éléments exposés, de même que leur niveau d’exposition, dépendront du seuil climatique fixé; un seuil plus élevé résultant en un plus grand nombre d’éléments exposés et à un niveau d’exposition plus important. Le seuil climatique doit être fixé de sorte que son franchissement entraîne des conséquences significatives. Certains secteurs pourraient être subdivisés et divers seuils climatiques considérés pour ces sous-secteurs. Plusieurs seuils climatiques pourraient également être considérés dans l’éventualité où le dépassement de ces seuils marquerait une augmentation importante des niveaux de conséquences et des risques. L’appréciation des risques consiste à déterminer dans quelle mesure ce ou ces seuils seront plus fréquemment dépassés en climat futur.
Dans le présent cas, en utilisant comme référence une pluie de 40.2 mm ou plus ou de 49.7 mm ou plus en une heure selon les secteurs, les éléments exposés et les niveaux de vulnérabilités de chacun des éléments exposés sont évalués. Une liste d’éléments exposés est ensuite dressée et une cote de vulnérabilité est attribuée à chaque secteur.
La vulnérabilité est estimée en combinant la * et la *, les éléments les plus vulnérables étant ceux avec une sensibilité élevée et une faible capacité d’adaptation. L’attribution de cotes à chaque secteur repose sur une série de critères à définir par le comité responsable de la démarche d’adaptation. Le Tableau 14.4 propose une liste possible de ces critères. Plusieurs reposent sur un examen des inondations passées ou encore sur l’expertise et l’expérience du personnel en charge de ces systèmes ou appelé à intervenir en cas de situations d’urgence (ingénieurs, gestionnaires, cols bleus, services d’urgence, professionnels de la santé publique, etc.).
Les cotes de sensibilité et de capacité d’adaptation sont ensuite attribuées par les membres du comité responsable de la démarche d’adaptation. Des experts externes pourront être consultés au besoin. Ces cotes sont ensuite utilisées pour établir la cote de vulnérabilité (VU), qui est obtenue en faisant le produit des cotes de sensibilité (S) et de capacité d’adaptation (VU = S x CA). L’attribution des cotes de vulnérabilité peut être directement réalisée sans passer par une décomposition en cotes de sensibilité et de capacité d’adaptation en utilisant les critères du Tableau 14.4.
Le Tableau 14.5 présente la grille d’évaluation des vulnérabilités pour l’exemple considéré. Il convient de noter que les analyses préliminaires antérieures avaient déjà identifié ces secteurs comme exposés et vulnérables. On note que la cote de vulnérabilité la plus élevée a été attribuée au secteur B, suivi par le secteur C. Quant au secteur A, une cote de vulnérabilité ‘modérée’ lui a été octroyée, alors que le secteur D a une cote de vulnérabilité ‘faible’. Ces cotes s’expliquent de la façon suivante :
- Le secteur A a déjà été exposé aux inondations et présente certaines caractéristiques qui le rendent vulnérables à cet aléa (p. ex. contre-pente, sous-sols aménagés); cependant les citoyens de ce secteur sont socioéconomiquement mieux armés pour faire face aux sinistres et la capacité d’adaptation est jugée élevée (cote de vulnérabilité modérée);
- Le secteur B a déjà été fortement exposé par le passé et présente une communauté très vulnérable et socioéconomiquement mal outillée pour l’adaptation (cote de vulnérabilité élevée);
- Le secteur C est critique en matière de mobilité (p. ex. services d’urgence) et est déjà problématique; des travaux sont déjà planifiés pour ce secteur et donc la capacité d’adaptation est jugée élevée (cote de vulnérabilité modérée);
- Le secteur D n’a pas connu d’inondation par le passé; cependant les conséquences d’une inondation pourraient être catastrophiques advenant une hausse des pluies extrêmes, d’où sa cote de sensibilité ‘élevée’; l’enjeu pour ce secteur est donc d’évaluer le risque en climat futur à la suite de l’accroissement des probabilités d’occurrence d’inondation sur ce secteur (cote de vulnérabilité élevée).
L’analyse de risque est ensuite réalisée. Elle consiste à estimer le niveau de risque de chaque système et composante exposé et ce, pour tous les aléas climatiques, horizons temporels et scénarios de forçage radiatif retenus. Elle implique d’estimer, dans un premier temps, la vraisemblance de l’aléa inondation et les conséquences de cet aléa pour chacun des secteurs identifiés comme vulnérables ou potentiellement vulnérables. Une matrice de risque similaire à celle de la fiche 13 est utilisée, où la vraisemblance et les conséquences sont divisées en cinq niveaux.
Les cotes de vraisemblance sont fixées sur la base des valeurs de l’indice climatique ‘pluie maximale annuelle de durée 1 heure’ présenté au Tableau 14.2. On peut constater que les hausses projetées augmentent pour les horizons futurs plus lointains et les scénarios de forçage plus importants. L’échelle de vraisemblance a été établie sur la base des probabilités annuelles d’occurrence des pluies de durée 1 heure de période de retour 25 ans et 100 ans en période de référence (Tableau 14.7).
Les cotes de conséquence sont établies par les membres du comité sur la base des analyses de vulnérabilités présentées au Tableau 14.5. Elles sont représentatives de la sévérité des dommages, des perturbations et d’autres conséquences d’un dépassement du seuil fixé. Largement subjectives, elles doivent avoir été l’objet de discussions et adoptées de façon consensuelle par les membres du comité.
Un point important à considérer est que si la probabilité de franchir le seuil est plus grande en climat futur, l’intensité moyenne de l’aléa franchissant ce seuil sera plus grande. Dans ce cas, il peut s’avérer utile de considérer plusieurs seuils, afin de mieux étalonner l’évolution progressive des conséquences. Ainsi si l’ampleur des refoulements et de la zone exposée aux inondations augmente de façon importante lorsqu’un deuxième seuil est franchi, alors il pourrait être judicieux d’ajouter ce nouveau seuil à l’analyse afin de mieux apprécier l’évolution des conséquences et des risques pour des aléas plus extrêmes. À titre d’exemple, les analyses précédentes indiquent que la pluie maximale 1 heure de période de retour 100 ans en période de référence surviendra à toutes les 12-13 années à l’horizon 2071-2100 selon le SSP5-8.5. Le corolaire de cette assertion est que des pluies d’intensité largement supérieures au seuil historique seront possibles dans le futur avec des conséquences encore plus dévastatrices. Une analyse des risques associés à ce type d’événements plus extrêmes pourrait s’avérer pertinente.
Les matrices de risque des secteurs sont ensuite construites (fiche 11). Les tableaux 14.8 et 14.9 présentent ces matrices de risques pour les périodes 2041-2070 et 2071-2100 respectivement, selon les trois SSP considérés. Un examen de ces matrices montre que les secteurs B et D seront à risques majeurs à l’horizon 2041-2070 (cotes de risque de 12 et 10 respectivement) selon le SSP3-7.0, auxquels s’ajoute le secteur A lorsque l’horizon 2071-2100 est considéré. La situation devient beaucoup plus critique selon le SSP5-8.5, puisque les secteurs A, C et D sont à risques majeurs et que le secteur B est à risque extrême à l’horizon 2041-2070. Le secteur D passe de risque majeur à l’horizon 2041-2070 à risque extrême à l’horizon 2071-2100, selon ce même SSP.
Les cotes de conséquences de la matrice de risque sont intentionnellement inchangées entre la période de référence et les horizons futurs. On souhaite ainsi analyser l’impact de l’évolution de la fréquence d’occurrence des aléas sur le risque. Considérant les intensifications projetées des pluies extrêmes, des événements de pluies inédits qui dépasseront largement les valeurs historiques sont susceptibles de frapper le territoire. Ainsi, non seulement le seuil climatique sera dépassé plus souvent, mais il sera dépassé plus largement et les conséquences seront encore beaucoup plus importantes que les événements antérieurs. Afin de tenir compte de cet aspect, plusieurs seuils climatiques associés à des cotes de conséquences plus élevées pourront être définis. De même, différents scénarios d’évolution des conséquences résultant, par exemple, d’un déficit d’entretien ou un sous-investissement dans les infrastructures, ou encore à un accroissement de la vulnérabilité des populations, peuvent être explorés de cette façon.
Un examen élargi des autres secteurs de cette municipalité devrait sans doute être entrepris au vu de ces résultats, puisque même des secteurs historiquement à l’abri d’inondations pourraient très bien devenir exposés à cet aléa et subir ses contrecoups.
Au regard des résultats de l’analyse de risque, les secteurs B et D sont à prioriser, puisqu’ils sont les secteurs les plus à risque aux horizons 2041-2070 et 2171-2100, tant selon le SSP3-7.0 que selon le SSP5-8.5.
Traitement des risques
Le traitement des risques climatiques a pour principal objectif de définir les objectifs spécifiques d’adaptation, d’identifier et de sélectionner des mesures d’adaptation, de planifier leur mise en place et de développer des indicateurs de suivi.
En vue d’identifier les mesures d’adaptation pertinentes et applicables à chacun des secteurs, une liste générique des types de mesures possible est dressée avec les critères de pertinence et de faisabilité à considérer pour leurs mises en place. Le Tableau 14.10 présente un exemple d’une telle liste et de critères. Le Tableau 14.10 met également en exergue certains facteurs importants à considérer. Cette analyse exige de la part de la municipalité de colliger un nombre important d’information sur les ouvrages en place, les défaillances connues, la planification des travaux à venir et le développement projeté des secteurs. Le diagnostic le plus précis possible de l’état du réseau et des ouvrages et des sites critiques est essentielle. Ces informations sont essentielles afin d’établir un portrait, même global, des options d’adaptation possibles pour chacun des secteurs. Enfin, sur la base de ces critères, les secteurs où ces mesures pourraient être mises en place sont identifiés (Tableau 14.11).
Secteur | Caractéristiques | Historique inondation |
---|---|---|
A | Réseau séparé, résidentiel de densité moyenne, plusieurs entrées en contre-pente, niveau d’imperméabilisation modéré à élevé, quelques espaces verts | Plusieurs sous-sols inondés lors de pluies de fortes intensités |
B | Réseau combiné, appartements, fortement urbanisé et imperméabilisé, plat avec plusieurs points bas, plusieurs appartements aux sous-sols, problèmes d’îlot de chaleur | Fortes accumulations d’eau en surface en certains endroits lors d’événement de pluies de moyennes intensités, inondations d’appartements dans les sous-sols à la suite de refoulements d’égout suite à des pluies intenses |
C | Points bas situés sous des viaducs ou sur des axes majeurs de circulation | Plusieurs épisodes avec des accumulations d’eau importantes en certains points bas |
D | Secteur avec plusieurs bâtiments et infrastructures critiques (p. ex. hôpitaux, CHSLD) et plusieurs populations vulnérables | Sans avoir connu d’épisodes d’inondation par le passé, les conséquences d’inondations seraient dramatiques pour ce secteur. |
Forçage radiatif | Période | Secteurs A, B, C | Sector D | ||
---|---|---|---|---|---|
Intensité (mm/h) | Probabilité annuelle d’occurrence d’une pluie de 40.2 mm pendant une heure | Intensité (mm/h) | Probabilité annuelle d’occurrence d’une pluie de 49.7 mm pendant une heure | ||
Historique | 1961-2021 (référence) | 40.2 | 0.04 | 49.7 | 0.01 |
SSP2-4.5 | 2041-2070 | 46.1 | 0.09 | 57.0 | 0.03 |
2071-2100 | 48.3 | 0.11 | 59.7 | 0.04 | |
SSP3-7.0 | 2041-2070 | 46.5 | 0.09 | 57.5 | 0.03 |
2071-2100 | 51.0 | 0.14 | 62.9 | 0.05 | |
SSP5-8.5 | 2041-2070 | 48.3 | 0.11 | 59.7 | 0.04 |
2071-2100 | 54.8 | 0.18 | 67.7 | 0.08 |
Secteur | Impacts |
---|---|
A, B | Sous-sols et rues inondés, dommages aux biens (ameublement, électroménagers, etc.) et aux bâtiments, perturbations des activités socioéconomiques, corvée de nettoyage pour les citoyens touchés et pour la ville, problème d’insalubrité, iniquité économique entre citoyens assurés et non assurés, stress et détresse psychologique, perte de valeurs des propriétés |
C | Perturbation à la circulation routière, véhicules en panne, accessibilité réduite pour certains secteurs et pour les services d’urgence |
D | Problèmes d’accessibilité, services critiques interrompus ou fortement perturbés, secteurs enclavés |
Variable | Liste des éléments/critères à considérer |
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Sensibilité |
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Capacité d’adaptation6 |
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Secteur | Éléments exposés | Sensibilité | Capacité d’adaptation | Vulnérabilité |
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A | Maisons des rues AA entre numéros civiques A.1, A.2 ; bâtiments A.1, petit centre d’achat au sud du secteur ; maisons en rangée avec contre-pente sur la rue X | Modérée (2) | Modérée (2) | Modérée (4) |
B | Appartements au sous-sol entre les numéros civiques B.1 à B7 sur les rues BB ; clinique médicale et caserne de pompiers sur la rue Laflamme | Élevée (3) | Faible (3) | Élevée (9) |
C | Intersection des boulevards CC et DD et sur la rue EE | Élevée (3) | Élevée (1) | Modérée (3) |
D | Plusieurs bâtiments et infrastructures critiques (p. ex. hôpitaux, CHSLD) ou plusieurs populations vulnérables | Élevée (3) | Modérée (2) | Élevée (6) |
Cote de vraisemblance | Fréquence | Probabilité annuelle d’occurrence | Nombre moyen d’années d’occurrence sur une période de 30 ans |
---|---|---|---|
1 | Très rare | 0,0 ≤ p ≤ 0,03 | 0 ≤ N < 1 |
2 | Peu fréquent | 0,03 < p ≤ 0,07 | 1 ≤ N < 2 |
3 | Modérément fréquent | 0,07 < p ≤ 0,15 | 2 ≤ N < 5 |
4 | Fréquent | 0,15 < p ≤ 0,3 | 5 ≤ N ≤ 10 |
5 | Très fréquent | 0,3 < p ≤ 1 | 15 < N ≤ 30 |
Secteur | Période de référence | SSP2-4.5 | SSP3-7.0 | SSP5-8.5 | ||||||||
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V | C | R | V | C | R | V | C | R | V | C | R | |
A | 1 | 3 | 3 | 2 | 3 | 6 | 3 | 3 | 9 | 5 | 3 | 15 |
B | 1 | 4 | 4 | 2 | 4 | 8 | 3 | 4 | 12 | 5 | 4 | 20 |
C | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 4 | 3 | 2 | 6 | 5 | 2 | 10 |
D | 1 | 5 | 5 | 1 | 5 | 5 | 2 | 5 | 10 | 3 | 5 | 15 |
Secteur | Période de référence | SSP2-4.5 | SSP3-7.0 | SSP5-8.5 | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
V | C | R | V | C | R | V | C | R | V | C | R | |
A | 1 | 3 | 3 | 3 | 3 | 9 | 4 | 3 | 12 | 5 | 3 | 15 |
B | 1 | 4 | 4 | 3 | 4 | 12 | 4 | 4 | 16 | 5 | 4 | 20 |
C | 1 | 2 | 2 | 3 | 2 | 6 | 4 | 2 | 8 | 5 | 2 | 10 |
D | 1 | 5 | 5 | 1 | 5 | 5 | 3 | 5 | 15 | 5 | 5 | 25 |
Types de mesures | Critères de pertinence et de faisabilité | Commentaires |
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Réfection, reconfiguration, réhabilitation de rues et de réseau12 |
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Contrôle à la source et infrastructures vertes |
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Aménagement du territoire |
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Règlementation, fiscalité, gouvernance et financement |
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Prévention et mesures d’urgence |
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Événements catastrophiques 14 |
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Territoire | Mesures | Livrables et indicateurs de performances |
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Municipalité |
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Secteur A |
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Secteur B |
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Secteur C |
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Secteur D |
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Cahier 1 – Méthode pour réaliser une appréciation des risques climatiques; Cahier 2 – Méthode pour réaliser une appréciation des risques climatiques (exemple fictif); Cahier 3 – Planification de la mise en œuvre des mesures; Cahier 4 – Planification du suivi des mesures. À noter que l’exemple de la fiche est différent de celui du Cahier 2.↩︎
D’autres indices du même type sont également possibles. Le choix de l’indice dépend des configurations locales et doit être déterminé après discussion avec les intervenants du milieu. Il est approximatif, mais demeure utile dans la démarche d’adaptation. La durée effective de cette pluie de 40.2 mm aura des impacts majeurs; plus la durée est courte, plus les impacts sont importants. La modélisation hydrologique/hydraulique du secteur (surface et réseaux d’égout) pourrait également être utilisée pour établir un lien entre les changements futurs des pluies extrêmes et les risques d’inondation. Cependant, la mise en place d’un tel modèle exige des ressources importantes qui ne sont pas disponibles pour toutes les municipalités.↩︎
Les valeurs en climat de référence proviennent des courbes Intensité-Durée-Fréquence (IDF) de la station Jean-Lesage à Québec produites par Environnement et Changement Climatique Canada (ECCC). Ces valeurs ont été établies à partir des séries de la période 1961-2021.↩︎
Ces valeurs ont été estimées pour le point de grille couvrant la ville de Québec. La procédure utilisée pour estimer ces valeurs est décrite au Chapitre 7 de Mailhot et al. (2024).↩︎
La capacité d’adaptation intègre également des considérations sur les capacités techniques et financières de la municipalité à s’adapter. Ces facteurs s’appliquent uniformément aux quatre secteurs considérés, mais pourront varier sensiblement entre municipalités, notamment entre petites et grandes municipalités.↩︎
La capacité d’adaptation intègre également des considérations sur les capacités techniques et financières de la municipalité à s’adapter. Ces facteurs s’appliquent uniformément aux quatre secteurs considérés, mais pourront varier sensiblement entre municipalités, notamment entre petites et grandes municipalités.↩︎
Échelle de vulnérabilité : faible (1 à 2), modérée (3 à 5), élevée (6 à 9).↩︎
Échelle de vulnérabilité : faible (1-2 en vert), modérée (3-4 en jaune), élevée (6-9 en rouge).↩︎
À noter que les échelles de sensibilité et de capacité d’adaptation sont inversées ; une faible valeur de sensibilité correspond à la valeur 1 alors qu’une faible capacité d’adaptation est associée à la valeur 3.↩︎
La cote de vraisemblance de 1 est définie en fonction de la pluie maximale annuelle de durée 1 heure de période de retour de 25 ans (p = 0,04) ou 100 ans (p = 0,01). Ainsi, les probabilités annuelles d’occurrence de 4 % pour les secteurs A, B et C, et de 1 % pour le secteur D, sont qualifiées de « très rares ». Les cotes de 2 à 5 correspondent à une augmentation progressive de la probabilité d’occurrence de cette pluie.↩︎
La présente liste n’est pas exhaustive. Plusieurs documents peuvent être consultés à ce sujet. Pour plus de détails, le lecteur peut consulter Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. (2017).↩︎
Les capacités des ouvrages devront être adaptées en fonction des majorations des pluies présentées au Tableau 14.2.↩︎
Une cartographie des cuvettes et points bas pourra s’avérer très utile où serait également indiquée les zones amont et les directions des écoulements de surface vers ces points.↩︎
Il s’agit ici d’examiner ce qui arriverait si un événement catastrophique hors norme frappait la municipalité et quelles mesures devraient être mises en place afin d’améliorer la gestion des risques dans une situation où les capacités des infrastructures, les ouvrages en place ou les seuils de tolérance sont largement dépassés. Cet exercice ‘théorique’ est essentiel dans un contexte où des événements sans précédents sont susceptibles de survenir dans un contexte de changements climatiques.↩︎
L’Annexe G de Ouranos et MELCCFP (2024) discute de cette question et donne divers exemples de chaînes d’impacts possibles pour différents aléas.↩︎
Cette liste est hypothétique.↩︎
Dans le cas d’une petite municipalité, ce rôle pourrait être assumé par un individu. Dans le cas de très petites municipalités, ce type de ressources pourrait être attribué par les gouvernements supérieures.↩︎